Après l'espoir, la désillusion : ou l'échec possible du cycle de DOHA.
Thème : OMC, régulation des échanges mondiaux.
article publié par Thierry ROBY

L'Institution du cycle de DOHA devait être l'occasion de la mise en place des accords cadres concernant la régulation du commerce mondial afin de rendre plus équitable les échanges entre les différentes régions du Monde.

Malheureusement, faute d'une véritable volonté politique des grandes nations, il semble qu'un consensus sur cette question soit impossible à trouver tant les intérêts des pays développés (riches) et ceux des pays "en voie de développement" s'opposent radicalement. En effet face à ce constat les négociations ont été suspendues depuis le 23 juillet dernier. A cette occasion le directeur de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Pascal LAMY averti dans une tribune publiée dans le "New York Times" les responsables politiques mondiaux sur les risques certains de cet échec, à savoir le maintien, voire l'aggravation de la situation actuelle.

Pourtant l'évènement ne semble pas entraîner beaucoup de réactions de la part des principaux responsables. Sans doute que dans le contexte actuel (conflict entre Israel et le mouvement Hezbollah au Liban) explique ce manque d'intérêt notable concernant cet enjeu crucial.

Or il serait souhaitable que les principaux responsables des pays riches comprennent l'intérêt de l'institution d'une véritable régulation organisée et équitable des échanges commerciaux et ainsi de ne plus laisser le système prédateur actuel dicter sa loi (la loi du plus fort acteur commercial) et ainsi appauvrir d'avantage les pays les plus pauvres. A défaut, il ne faudra pas s'étonner de constater le développement des afflux d'immigrants économiques vers les régions "riches" ainsi que la multiplication des conflicts inter régionaux.

L'Institution d'un monde plus juste et équitable n'est pas seulement une question de considération Humaine c'est également le moyen d'apporter une certaine stabilité et la sécurité. En effet aucune réglementation ne permet réellement de bâtir un rempart contre la misère et le désespoir. La responsabilité de l'échec de DOHA et donc de l'OMC sera collective et engagera les acteurs de ce Monde à l'égard des générations actuelles et futures.